jeudi 26 janvier 2017

Jeux de miroirs d'Eugen Chirovici (traduit par Isabelle Maillet)

Peter est agent littéraire. Il reçoit un jour une lettre d'introduction d'un auteur qui souhaite lui faire lire son manuscrit, dont il lui envoie une première partie, la suite étant envoyée si l'agent trouve le manuscrit intéressant. Peter aime beaucoup le style de la lettre et lit les soixante-dix pages qui lui ont été envoyées. Il y est question d'un jeune étudiant qui tombe amoureux de sa colocataire et travaille pour un professeur que cette dernière lui a présenté et qu'on découvre assassiné. Quand Peter demande la suite du manuscrit, on lui apprend que l'auteur vient de mourir. Il ne baisse pas les bras pour autant et décide d'embaucher un journaliste pour découvrir si la fin du manuscrit existe et si ce n'est pas le cas, pour trouver les éléments qui permettraient de le finir. 

A la fin de son roman, l'auteur donne un certain nombre d'informations intéressantes sur son livre. Il explique d'abord qu'il l'avait envoyé à un éditeur tellement honnête que ce dernier lui a conseillé d'aller voir ailleurs, considérant qu'il était trop bon pour sa petite maison d'édition qui ne pourrait payer à l'auteur l'à-valoir que le roman méritait. Eugen Chirovici explique aussi que l'idée de son roman vient d'un souvenir qu'il a toujours considéré comme faisant partie de ce qu'il avait vécu, jusqu'à ce qu'on lui explique qu'il n'était pas présent à cet événement mais s'était persuadé du contraire à force d'en entendre les détails. L'un des thèmes principaux de ce roman est effectivement comment un même événement peut être vécu différemment par les uns et les autres puisque chacun ne voit qu'une partie de la réalité. Même si ce roman n'est pas étiqueté comme roman policier, nul doute pour moi qu'il en est un, avec son mort, sa femme fatale et ce jeune étudiant dont on ne sait s'il est naïf ou manipulateur. C'est classique (l'auteur dit d'ailleurs que ses influences le sont), sans doute un peu trop pour moi mais ça devrait plaire. C'est le premier livre de cet auteur roumain écrit en anglais, livre qui fut rejeté par six éditeurs américains mais accepté immédiatement par un éditeur britannique. Pour la petite histoire, Eugen Chirovici vit désormais dans une ville où, depuis que j'y suis allée, je me suis dit que j'adorerais y vivre si j'étais anglaise, à cause de son nom et parce que c'est une jolie petite ville: Reading. 

Publié le 26 janvier 2017 aux éditions Les Escales. Ce livre sortira dans quelques mois chez Audiolib pour les amateurs de version audio. 
Merci à l'agence Anne et Arnaud. 
A conseiller aux amateurs de puzzles.



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30 commentaires:

  1. Je passe mon chemin, mais je sens qu'il fera du bruit, ce roman.
    Et je garde à l'esprit que j'aimerais beaucoup visiter cette petite ville (Reading)!

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    1. Il n'y a pas forcément grand chose à y faire mais c'est une petite ville bien typique et mignonne.

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  2. Argh, les amateurs de puzzle! J'en ai fait un de 1000 pièces (et pas douée, la fille) juste après avoir lu Eloge de la pièce manquante.
    Bon, voilà un argument, alors.

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  3. Pourquoi pas, mais le côté (trop) classique me freine un peu...

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    1. Je peux comprendre, c'est un problème pour moi aussi.

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  4. L'histoire a l'air un peu tarabiscotée mais pourquoi pas...

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    1. Pas tant que ça en fait. C'est juste une histoire de points de vue des personnages.

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  5. j'ai trouvé le roman pas mal mais pas extraordinaire non plus...il faut dire qu'il y a eu tellement de buzz autour de ce livre que mes attentes étaient du coup assez élevées...

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    1. Je viens de lire mon billet, nos impressions sont assez similaires.

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  6. Ce n'est pas une blague : la ville de Reading existe réellement ?

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    1. Ah oui, elle est située dans le sud de l'Angleterre.

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  7. Oooh je sens que ce livre est fait pour moi ! Déjà dès qu'il y a un personnage associé au monde des livres, ça me parle, et puis bon, un auteur roumain à découvrir, c'est toujours bon à prendre, et puis son histoire compliquée pour se faire éditer, et enfin, oui, j'aime les puzzles !

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  8. Classique... j'avoue que le terme me freine...

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    1. Je comprends même si ce n'est pas forcément un qualificatif péjoratif.

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  9. Je l'ai dans ma PAL papier. J'ai pas encore décidé de ce que j'allais faire. Le lire dans les prochaines semaines ou attendre la version audio.

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  10. Il a l'air pas si mal... Mais il ne figurera pas dans mes priorités.

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  11. Je crois bien l'avoir vu chez ma libraire... Je le note.

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  12. Une belle trame, plutôt originale...et en réalité , c'est gonflé comme approche pour un auteur qui voudrait être publié...

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    1. Absolument, c'est pour ça que le début m'a beaucoup plu.

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  13. Je te lirai en détail quand je l'aurai écouté ;-)

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  14. Pour moi, "Jeux de miroirs" est plus un livre sur la subjectivité de la mémoire qu'un véritablement thriller. Je pense que les lecteurs vont être déçus s'ils attendent une intrigue palpitante.

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    1. Alors moi, j'avoue que je n'ai pas bien compris en quoi leur mémoire est subjective.

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